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Libération

Pour Euronext, New York délie les cordons de sa bourse

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publié le 23 mai 2006 à 21h19

New York de notre correspondant

Wall Street veut aller jusqu'à Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne. Le New York Stock Exchange (NYSE), la Bourse new-yorkaise, a officialisé hier son offre de rachat d'Euronext, qui gère les quatre places européennes. Le conseil de surveillance d'Euronext, réuni hier, avait également sous les yeux une offre de fusion adressée vendredi par l'allemand Deutsche Börse. Il s'est déclaré «favorable» à la proposition new-yorkaise, qu'il considère comme «la plus attrayante». Les deux offres doivent être «expliquées» aujourd'hui aux actionnaires, réunis en assemblée générale à Amsterdam. Mais ceux-ci ne pourront l'avaliser que lors d'une assemblée extraordinaire organisée ultérieurement. La transaction proposée par le NYSE atteint 8 milliards d'euros. Le groupe aurait son siège à New York. Son patron serait John Thain, l'actuel dirigeant du NYSE. Il serait secondé par Jean-François Théodore, celui d'Euronext.

Les grandes places occidentales sont lancées depuis plusieurs mois dans une course à la taille. Le Nasdaq, le marché new-yorkais spécialisé dans les nouvelles technologies, s'intéresse quant à lui au London Stock Exchange, dont il possède désormais plus de 25 % après avoir accru sa participation vendredi. Les places financières finissent ainsi par copier les moeurs des entreprises dont elles assurent la cotation. Après s'être elles aussi introduites en Bourse, elles cherchent, en se concentrant, à diminuer leurs coûts et à proposer une gamme de