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Libération

Le très haut débit veut faire son nid sur les lampadaires

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Ce nouveau dispositif permettrait des frais d'installation réduits.
publié le 24 mai 2006 à 21h19

Il y avait le lampadaire qui diffuse de la lumière. Il va bientôt falloir compter avec celui qui distribue aussi du haut débit. Le prototype est planté à deux pas de la faculté de Jussieu, à Paris. Altitude Telecom, le spécialiste normand de haut débit sans fil, s'est acoquiné avec la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR) pour mettre au point la solution et préparer son déploiement. Ils ont créé Maxtel, une petite structure, pour porter le futur business.

Séduisant. Le 31 mai, ils ont rendez-vous avec Bertrand Delanoë, maire de Paris, qui examine en ce moment quantité de projets pour faire de la capitale une mégaville numérique. Et le projet est séduisant. D'abord, il va émettre en Wimax, une fréquence radio beaucoup plus performante que le wi-fi pour couvrir une ville entière. Les équipements sont encore un peu chers, mais leur prix devrait chuter. Et l'idée du lampadaire est maligne, car Paris en compte 55 000. Quelques centaines suffisent pour arroser la ville. «Sous un seul d'entre eux, on peut faire surfer 300 personnes en même temps», calcule Jean-Paul Rivière, président d'Altitude Telecom et pionnier du Wimax. La petite antenne prend son énergie sur le poteau. Une batterie camouflée dans un boîtier plaqué tout en haut se recharge la nuit, quand le lampadaire est allumé, d'où des frais d'installation réduits. «Il faut compter 5 000 euros par station», estime Vincent Grivet, cogérant de Maxtel.

Multiplié par plusieurs centaines, l'investissement reste raisonnabl