Pékin de notre correspondant
Pékin avait tout fait pour forcer la main de la chancelière allemande, Angela Merkel, en visite en Chine lundi et mardi. Une cérémonie avait été prévue pour la signature du prolongement de la ligne de train à suspension magnétique Maglev de Shanghai jusqu'à Hangzhou (180 km). Mais, au dernier moment, le contrat de 4,8 milliards d'euros n'est pas arrivé, principalement en raison des craintes allemandes de voir ses technologies copiées.
Dans ce domaine, seulement quelques transferts mineurs avaient été accordés par le consortium allemand conduit par Siemens sur la ligne existante, qui relie l'aéroport de Shanghai à la métropole. La Chine en exige davantage dans le cas d'un prolongement jusqu'à Hangzhou. Selon des sources allemandes citées par Reuters, des responsables du ministère chinois des Affaires étrangères ont négocié jusqu'à très tôt lundi matin, dans les chambres d'hôtel de la délégation, afin de trouver un accord avant la rencontre, dans l'après-midi, entre Merkel et le président chinois, Hu Jintao. Le Quotidien du peuple annonçait même, en citant un responsable chinois, que des accords de transfert de technologie avaient été trouvés entre la Chine et les compagnies Siemens et Krupp. «Ils nous ont mis la pression afin que nous signions dans l'urgence, devant les caméras», explique cette source allemande. Prenant acte des craintes de Berlin, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a déclaré hier que son pays «s'engagerait solennellement à re