Kinshasa correspondance
Dans la plupart des pays africains, la vétusté du fixe a ouvert un boulevard aux opérateurs de cellulaires. L'octroi de licences GSM et la libéralisation du secteur par les Etats, au début des années 90, ont permis d'investir un marché qui, aujourd'hui, est l'un des plus porteurs au monde.
1 000 %. Résultat : entre 1998 et 2003, le nombre d'abonnés a augmenté de 1 000 % pour frôler aujourd'hui les 100 millions, selon l'Union internationale des télécommunications (UIT).
Face aux «historiques» comme France Télécom au Sénégal ou Bouygues en Côte-d'Ivoire, des groupes indépendants ont émergé. Bon nombre d'observateurs estiment que l'enjeu des télécoms en Afrique est considérable : plus de 300 millions d'Africains pourraient être «branchés» d'ici à 2010. Les grandes manoeuvres ont donc commencé. Le suédois Millicon (présent au Congo avec l'opérateur local Oasis), créé par le fondateur du groupe Télé II, groupe phare dans de nombreux pays émergents, fait l'objet de rumeurs de rachat à plus de 5 milliards de dollars. Celtel, qui opère dans treize pays d'Afrique subsaharienne, a été racheté l'an dernier par le groupe koweïtien MTC pour 3,2 milliards de dollars.
Pole position. La plupart des grands groupes sont d'ailleurs africains. Vodacom, numéro 1 en Afrique du Sud, a resserré ses liens avec son partenaire britannique Vodafone. Quant à son compatriote MTN, qui revendique le leadership africain avec ses 23 millions d'abonnés, il vient d'ajouter à son portefeuill