Menu
Libération

Russie-UE : la difficile alliance gazière

Article réservé aux abonnés
A Sotchi, Poutine relance le dialogue mais ne veut rien lâcher sans contrepartie.
publié le 26 mai 2006 à 21h21

Moscou de notre correspondante

Il a fallu recourir à Conny, la chienne adorée de Vladimir Poutine, pour donner l'impression d'une atmosphère cordiale au 17e sommet entre la Russie et l'Union européenne qui se tenait mercredi et hier à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. Recevant le président de la Commission José Manuel Barroso et le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel (président en exercice de l'UE), Poutine s'est fait escorter par son labrador noir, compagnon des grands jours quand le président russe veut se montrer détendu.

Sur le fond, les déclarations de Poutine à l'issue du sommet donnent pourtant l'impression que le dialogue a de nouveau été rude au sujet des livraisons de gaz et de pétrole russes à l'Europe. «Si nos partenaires européens attendent de nous que nous les laissions accéder au saint des saints de notre économie, l'énergie, et s'ils veulent y faire ce qui leur plaît, alors nous voulons des concessions qui aideront notre propre développement», a lancé Vladimir Poutine lors de la conférence de presse de clôture. Devant quelques journalistes russes, Poutine a ensuite précisé sa pensée : Bruxelles lui demande de ratifier la charte européenne de l'énergie, qui obligerait la Russie à briser le monopole de Gazprom (qui fournit à lui seul 26 % du gaz de l'UE) et ouvrir son marché de l'énergie à la concurrence. «Mais où sont vos gisements, où sont vos magistrales de transit» auxquels, en contrepartie, les compagnies russes pourraient s'associer, a interrogé le