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Libération

Au prix des capitales, Oslo remporte la couronne

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L'opulente pétromonarchie profite de l'envolée des cours du brut et la ville devient la plus chère du monde.
publié le 29 mai 2006 à 21h23

Oslo envoyée spéciale

A la descente d'avion, le choc est immédiat. Le billet de train entre l'aéroport et la gare centrale d'Oslo, à une cinquantaine de kilomètres, coûte 170 couronnes norvégiennes, soit un peu plus de 20 euros. Habitué au regard interloqué des touristes, le guichetier s'excuse presque : «Ce n'est pas donné, mais vous serez dans le centre en un quart d'heure.» Des vacanciers suédois s'indignent avant de sortir leur portefeuille. Il est midi et, le long de la célèbre rue piétonne Karl Johans gate, qui traverse le centre-ville, les terrasses des cafés sont bondées. Là, l'espresso est à 3,20 euros et le verre de bière à 6,20 euros. Qu'on se le dise : Oslo est une ville chère.

Tokyo déclassé. La ville la plus chère du monde, même, à en croire le dernier classement dressé par l'Economist Intelligence Unit, publié en début d'année. Les analystes ont comparé les prix d'un panier représentatif de biens et services (excepté l'immobilier) dans 130 villes du monde. Résultat : après quatorze ans en tête des villes les plus chères du monde, Tokyo cède la place à la capitale norvégienne et se contente de la deuxième position, devant Reykjavik, Osaka et Paris.

Professeur d'économie à l'école de commerce d'Oslo, Erling Steigum n'est pas surpris. La faiblesse du yen et de l'inflation au Japon a contribué au déclassement de la capitale nippone. Mais surtout, «l'accroissement des revenus pétroliers norvégiens a entretenu une consommation soutenue des ménages, poussant les prix à