«J'ai découvert la vocation et pris ma décision à l'âge de 20 ans, en fac de droit. Je n'avais alors qu'une vague idée du quotidien de cette profession qui n'en est pas une. Pour la partie émergée de l'iceberg, il y a le classique célibat que je considère comme une part logique de mon engagement. Mais j'ai découvert au fil du temps l'importance et la place que pouvait prendre l'écoute. Pour être le plus souvent disponible auprès des fidèles et jouer pleinement son rôle d'intercession auprès de Dieu, un prêtre ne compte pas ses heures. Il peut m'arriver de faire ma soixantaine d'heures dans la semaine. Seul le lundi est jour chômé. Nous en profitons pour nous retrouver entre prêtres et jouer au foot, par exemple. Le reste de la semaine se partage entre préparations au mariage, messes, obsèques, écoute des paroissiens, moments de prière, formation d'animateurs de groupe, encadrement de camps scouts les week-ends... Bref, on ne s'ennuie pas. Côté traitement, il y a eu de fortes évolutions au moment de Vatican II, dans les années 60. Ceci pour réaffirmer la fraternité sacerdotale. Depuis, chacun perçoit la même indemnité, du curé de campagne à l'évêque, quelle que soit son ancienneté. Soit un peu moins que le Smic. Nous bénéficions d'un logement de fonction, d'une participation à nos frais de bouche, d'indemnités kilométriques. Parfois de collaborateurs qualifiés tels des secrétaires ou du personnel de maison et aussi de prêts avantageux pour l'achat d'un véhicule.
«On ne devient