New York de notre correspondant
Pas de marque chinoise sur les ordinateurs brassant des données confidentielles. Cette décision du département d'Etat américain a été dénoncée, hier, par le gouvernement chinois qui la juge contraire aux «principes d'une concurrence équitable et d'un commerce libre». Dans un communiqué publié sur le site du ministère du Commerce, le porte-parole Chong Quan dénonce «une mentalité de guerre froide» et «une politique discriminatoire».
En mars, le fabricant chinois Lenovo a remporté un appel d'offres pour fournir 16 000 ordinateurs aux autorités américaines. Cette entreprise s'était fait connaître, l'an passé, en rachetant la division ordinateurs personnels d'IBM. Une commission du Congrès sur les relations avec la Chine s'est néanmoins inquiétée des risques posés par une partie de la commande, rappelant que Lenovo est détenu à 27 % par l'Académie de sciences, qui appartient au gouvernement chinois. Début mai, le représentant républicain Frank Wolf a écrit à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice pour relayer les craintes de la commission.
Le 18 mai, le département d'Etat lui a répondu qu'il renonçait à installer 900 ordinateurs sur le réseau sécurisé des ambassades, consulats et domiciles des diplomates dans le monde entier. «Cette décision aurait eu des conséquences terribles pour notre sécurité nationale», affirme Frank Wolf dans un communiqué. Wolf et la commission redoutaient l'intégration de programmes espions. Pourtant, les ordinateurs en quest