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Libération

Euronext et Wall Street font bourse commune

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publié le 3 juin 2006 à 21h40

Entre l'Allemagne et l'Amérique, Euronext a définitivement choisi. La Bourse paneuropéenne réunissant les places de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, ainsi que le marché du Liffe londonien (activités dérivées) a dit oui à une fusion avec le New York Stock Exchange (NYSE). Un événement annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi et officialisé vendredi après-midi au palais Brongniart, le siège historique de la Bourse de Paris, par les patrons des deux entités, Jean-François Théodore pour Euronext et John Thain pour le NYSE. Très souriants, les deux hommes n'ont pas caché leur contentement. «C'est un jour historique», a lancé Théodore, tandis que Thain vantait «un très bon accord stratégique et créateur de valeur».

Incertitude. Ce mariage est la suite logique de l'offre de rachat faite officiellement, le 22 mai, par le NYSE à Euronext. La Bourse européenne avait alors fait savoir que l'offre lui plaisait. Et la seule incertitude concernait le comportement de Deutsche Börse, l'entreprise gérant le marché de Francfort, qui avait aussi fait une offre de rachat, considérée comme «moins attrayante». Mais, sans surprise, la situation n'a pas évolué depuis. Deutsche Börse refusant de renoncer à son «modèle intégré» ­ principal reproche adressé par Théodore au système allemand ­, qui réunit sous une même entité activités de marchés et de postmarchés (règlement-livraison et compensation), assurées par Clearstream (1).

Du coup, la voie était libre pour Wall Street, et la constitution