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Libération

GDF-Suez en fusion, UMP en scission

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Le mariage des deux groupes divise la majorité, qui examine le projet de loi le 21 juin.
publié le 7 juin 2006 à 21h42

La fusion entre GDF et Suez est suspendue à un fil : l'humeur (pas très bonne) du député UMP de base. Hier, à l'occasion d'un déjeuner à Matignon avec le bureau élargi de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Dominique de Villepin a supplié les représentants de sa majorité de jouer collectif. Et de ne pas le laisser partir seul affronter la future mobilisation syndicale et les milliers d'amendements en préparation de la gauche contre cette fusion.

Capoter. «Je n'ai pas envie d'aller à la mitraille tout seul», a-t-il déclaré devant les députés. Une rapide prise de pouls montre que le Premier ministre a du souci à se faire. Non que les députés UMP veuillent faire capoter ce mariage. Mais «après le CPE et Clearstream et à un an de la présidentielle, on ne veut plus d'emmerdes», explique l'un d'entre eux.

Reprenons. Fin février, le Premier ministre s'invite à la dernière minute sur la photo, en annonçant lui même, depuis Matignon, le mariage de GDF et de Suez. Et prévient de la conséquence : une loi viendra très vite corriger l'engagement pris par le gouvernement Raffarin de ne jamais descendre la participation de l'Etat sous les 70 % du capital de GDF. Or qui dit fusion avec Suez, dit une part de l'Etat autour de 34 % dans le capital du nouveau groupe. Villepin charge alors Thierry Breton d'engager la concertation avec les syndicats. Le temps passe. Et trois mois plus tard, voilà le gouvernement dans la nasse. Un Premier ministre affaibli, un calendrier