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Libération

La Martinière, grain de sable du moteur Google

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L'éditeur français attaque en justice le projet américain de numérisation des livres.
publié le 7 juin 2006 à 21h42
(mis à jour le 7 juin 2006 à 21h42)

Depuis des mois, Google était dans la ligne de mire des éditeurs français. Gallimard, Editis et le syndicat national de l'edition (SNE) poussaient de hauts cris. Mais c'est finalement le groupe La Martinière, propriétaire du Seuil, qui a grillé hier la politesse à ses confrères en déposant plainte en contrefaçon contre le moteur de recherche américain et sa filiale française. Hervé de La Martinière (PDG) et Emmanuel Shalit (DG) ont saisi le tribunal de grande instance de Paris via trois des filiales du groupe : Le Seuil (France), Delachaux et Niestlé (Suisse) et Abrams (Etats-Unis), dans le but de protéger leurs droits dans ces trois pays.

Diffuser le savoir. A l'origine du contentieux, la décision de Google, en décembre 2004, d'entreprendre un programme massif de numérisation de livres, tant américains qu'étrangers, détenus par cinq grandes bibliothèques américaines (dont la Library of Congress et les bibliothèques universitaires du Michigan, de Harvard et de Sanford). Objectif : alimenter son site de recherche de livres, Google Search, qui permet aux internautes de trouver les références d'ouvrages pertinents sur un sujet donné. Le programme affiche de courts extraits sur écran et renvoie vers des diffuseurs plus classiques du livre (librairies en ligne). Une façon d'augmenter le trafic, donc les recettes publicitaires. Problème : le moteur de recherche ne s'est guère préoccupé de l'accord préalable des éditeurs. Il leur offre simplement un «opt out», c'est-à-dire la possib