Jim O'Boyle est le représentant syndical du TGWU dans l'usine PSA de Ryton (à Coventry) dont l'activité doit cesser en 2007, comme l'a annoncé le groupe français le 18 avril.
Vous lancez aujourd'hui un appel au boycott dans les journaux . Est-ce une façon de rebondir alors que l'appel à la grève a été rejeté, lundi, par 516 voix contre 440 ?
Nous savions que ce serait difficile d'obtenir un vote en faveur de la grève. Nous n'avons pas la même culture qu'en France à ce sujet. Et puis les salariés sont divisés. Depuis l'annonce de la fermeture de l'usine en 2007, nous savons qu'un nombre substantiel de personnes veulent partir en prenant le «package» proposé par PSA, car ils n'ont plus d'espoir. Ils savent que, de toute façon, les effectifs seront réduits. Ce qui joue aussi, c'est l'intimidation.
Qu'espérez-vous de cet appel ?
PSA veut supprimer 2 300 emplois. Avec le lancement de la nouvelle 207, le groupe retourne le couteau dans la plaie. Nous avions envisagé d'appeler au boycott des produits PSA dès l'annonce du plan. L'objectif, c'est d'amener le groupe à discuter. Nous ne pouvons pas accepter d'être moins bien traités que des Français. Non seulement PSA viole la loi, mais il n'assume pas ses responsabilités sociales. Nous voulons pouvoir nous asseoir à une table de discussions afin d'explorer toutes les issues locales possibles. Si, au bout du compte, on voit qu'il n'y a rien à faire, nous aurons au moins le sentiment d'avoir exploré tout ce qui était possible. Mais ils ne n