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Libération

Les fruits accusés de prix salés

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Les professionnels des fruits et légumes lancent une campagne pour prouver que les étiquettes n'ont pas flambé.
publié le 10 juin 2006 à 21h45

Comment ça, elle est trop chère ma cerise ? Tel le marchand devant son étal, l'Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) monte au créneau pour contester la cherté du fruit rouge, dénoncée par le Parisien (29 mai), faisant écho à un sentiment largement partagé par le consommateur moyen. Le jour même de la parution de l'article, l'Interfel rispostait avec un communiqué au titre vengeur : «La vérité sur le prix de la cerise». En martelant que les prix n'ont jamais été aussi bas en quatre ans : depuis 2002, le prix moyen de la cerise a chuté de 30 %. Fin mai, le bigarreau s'affichait en moyenne à 4,49 euros le kilo. Un chiffre en baisse de 6 % par rapport à 2005, selon les relevés effectués dans 150 points de vente en France par le ministère de l'Agriculture.

Volatilité. «Le prix des fruits, ça fait toujours réagir, commente Florence Humbert, de l'UFC Que choisir. Mais il n'y a pourtant rien de surprenant dans ses fluctuations. Ces produits sont totalement soumis à la loi de l'offre et de la demande.» Dans une enquête réalisée en 2005, elle relevait que la «perception du consommateur» sur la cherté des fruits était faussée par une volatilité incompréhensible des prix au long de la saison et d'un point de vente à l'autre. «C'est une filière très compliquée : la cerise est très saisonnière, très périssable, et sa récolte très aléatoire», explique Angélique Delahaye, de la FNSEA. Récoltée en France de mai à fin juillet, elle craint le froid ou la sécheresse : cette dern