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Libération

Deux pistes pour tenter de limiter les abus

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publié le 13 juin 2006 à 21h47

Depuis qu'a éclaté la première affaire française de golden parachute ­ Philippe Jaffré quittant Elf en 1999 avec plus de 30 millions d'euros ­, le scandale des grands patrons trop bien payés revient régulièrement. Car en juillet 2005, à part encadrer un peu mieux ce type de rémunération, les politiques n'ont rien réglé. Ils seraient bien avisés d'aller piocher des idées chez les représentants d'actionnaires. Rencontres.

Pierre-Henri Leroy. Président de Proxinvest (1)

«Pas plus d'un an de salaire d'indemnité»

«C'est possible de contester les indemnités de départ démesurées des dirigeants. Il suffirait que des investisseurs aillent en justice, ou que l'Autorité des marchés financiers (AMF) fasse son travail. Mais les gros investisseurs n'oseront jamais faire de procès à un émetteur et le régulateur n'aime pas l'idée de sanction. Quant à nous, c'est trop de travail et d'argent pour affronter les meilleurs cabinets d'avocats.

«Ce que montre l'affaire Vinci, c'est qu'il y a un vrai problème quand l'enrichissement devient le seul objectif, en lieu et place du projet collectif de l'entreprise. Notre philosophie, c'est qu'un PDG ne doit pas être payé plus de 240 fois le Smic, 3,5 millions d'euros bruts annuels. Un niveau qui, tout en restant incitatif pour le PDG, est raisonnable pour les actionnaires et acceptable par l'opinion. Concernant les indemnités de départ, nous considérons qu'il ne faut pas verser plus qu'un an de salaire, en plus des indemnités conventionnelles. Ce qui remett