Pas simple de baliser le champ juridique des «alicaments», ces produits alimentaires qui promettent d'agir sur la santé. L'association de consommateurs UFC-Que choisir s'y est cassé les dents mardi. Le tribunal de grande instance de Paris l'a en effet déboutée de son action contre la Maaf et Unilever, qui avaient créé un partenariat publicitaire pour vendre des produits laitiers anticholestérol de la marque Fruit d'Or Proactiv (Libération du 30 novembre 2005). Pour mémoire, dans le spot télévisé qui se voulait un pastiche de l'émission humoristique Palace, la Maaf et Unilever s'engageaient à rembourser jusqu'à 40 euros par an aux acheteurs des produits Proactive, sous forme de réduction de cotisation d'assurance complémentaire santé. Considérant que ce partenariat, inédit en France, constituait «un pas de plus dans l'instrumentalisation de la santé», l'UFC avait souhaité porter l'affaire devant la justice, dénonçant une publicité «de nature à induire en erreur les consommateurs quant aux résultats qui peuvent être attendus». L'argument n'a pas du tout convaincu. «Il est clairement précisé que la gamme d'aliments enrichis en stérols végétaux Fruit d'Or Proactive réduit sensiblement le mauvais cholestérol dans le cadre d'un régime adapté, en particulier riche en fruits», estime dans son jugement la première chambre du tribunal de grande instance.
Déçue, l'UFC-Que choisir réserve sa décision quant aux suites juridiques à apporter à cette affaire. L'association n'écarte pas un re