New York de notre correspondant
«De l'exception la règle», dit la devise de la maison de champagne Louis Roederer. Le rappeur américain Jay-Z le réinterprète à sa manière. Lui qui aimait siroter la prestigieuse cuvée Cristal vient de décider de boycotter le producteur français. Il se tournera vers d'autres marques pour remplir ses flûtes, ainsi que celles des deux bars qu'il possède sous l'enseigne 40/40 à New York et Atlantic City (New Jersey). Jay-Z se dit choqué par des commentaires de Frédéric Rouzaud, directeur général de Roederer, dans l'hebdomadaire The Economist. Celui-ci était interrogé sur le succès de sa marque auprès des rappeurs et sur la possibilité que cette association nuise à son image. «C'est une bonne question, mais que puis-je y faire?, répond-il. Nous ne pouvons empêcher les gens de l'acheter. Je suis sûr que Dom Pérignon ou Krug seraient ravis d'avoir cette clientèle.»
Jay-Z qualifie ces propos de «racistes» dans un communiqué mercredi. Il s'en prend à la formulation «attention malvenue», utilisée pourtant par l'auteur de l'article et non par Rouzaud. Et annonce qu'il ne soutiendra plus le champagne «que ce soit via [ses] différentes marques et affaires ou dans [sa] vie personnelle». Et il dit qu'il ne servira plus que du Dom Pérignon et du Krug dans ses bars.
Beyoncé. Jay-Z est plus qu'une star du hip-hop. «C'est une célébrité, bien au-delà du rap, et il a une grande influence, estime Aram Sinnreich, consultant spécialisé dans la musique et les médias. Il