Le centre commercial Usines Center de Villacoublay (Yvelines) avait trouvé hier une animation thématique qui change des fêtes du cochon et autres semaines de la joie printanière : la dénonciation d'une décision de justice. Malgré l'arrêt de la cour d'appel de Versailles imposant la fermeture des commerces de textile de la galerie, la journée d'hier n'a pas dérogé aux habitudes : boutiques ouvertes, clients pour dépenser. Et mots emportés pour fustiger une décision de justice «absurde». «Les commerçants ont décidé de faire de la résistance et de rester ouverts», explique Muriel Morel-Liagre, la directrice du centre. «C'est une décision complètement stupide», confirme Joëlle Guibart, gérante de la boutique L'Accessoirie, qui évoque une «grève de la faim» pour se faire entendre. Les commerçants ont transformé le centre en Fort Chabrol du shopping dominical. A l'entrée, une urne est disposée, sur laquelle on peut lire «Votez pour l'ouverture du dimanche». Des panneaux «Grand déstockage de salariés» sont affichés, avec photos d'employés dont le poste serait menacé.
Grands-parents.
La justice a ordonné la fermeture dominicale des boutiques le 14 juin dernier, sur plainte de la Fédération nationale de l'habillement (FNH), qui représente les commerces de textile indépendants. Seules les boutiques qui vendent des vêtements, soit une soixantaine sur 120, sont concernées. Et une dizaine d'entre elles seulement ont reçu la notification de justice et sont tenues pour l'instant de se passer