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Libération

Le casse-tête Forgeard

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publié le 28 juin 2006 à 21h36

Que faire de Noël Forgeard, le coprésident français d'EADS ? Le virer ? Lui accorder un sursis ? Ou le conforter à son poste ? Depuis une semaine, tout l'appareil de l'Etat (l'Elysée, Matignon et Bercy) mouline avec Arnaud Lagardère, l'autre actionnaire français d'EADS, sur une multitude de scénarios de sortie ou de maintien de Forgeard. Hier, à l'issue de l'ultimatum de Soixante-douze heures qu'il s'était fixé lui-même, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, a déclaré que «les solutions proposées» pour sortir le groupe aéronautique de la crise «sont en train d'être finalisées» et seront annoncées par les deux actionnaires industriels du groupe, Lagardère (7,5 % du capital) et l'allemand DaimlerChrysler (22,5 %). Mieux, toujours d'après Breton, la solution aurait été trouvée «dimanche soir». Ce serait donc une question d'heures.

Rapport de force. Bizarrement, quand on interroge les industriels, ce n'est pas tout à fait le même son de cloche. «Il ne devrait pas y avoir d'accord avant la fin de cette semaine. On discute toujours», assure une source proche du dossier. Hier soir, la seule chose a priori acquise était que Noël Forgeard irait bien aujourd'hui s'expliquer en tant que coprésident d'EADS devant une commission d'enquête parlementaire, sur les conditions d'exercice de ses stock-options qui lui a permis de réaliser une plus-value de 2,5 millions d'euros.

Pour l'instant le rapport de force des anti et des pro-Forgeard au sein du gouvernement est assez équilibré. Matign