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Libération

Sogerma : premières pistes de reprise

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Fin du moratoire pour la filiale d'EADS qui doit fermer avec ses 1050 salariés.
publié le 29 juin 2006 à 21h36

Bordeaux de notre correspondante

A la veille de l'expiration du moratoire sur la fermeture de la Sogerma, site girondin d'EADS, les salariés espèrent l'annonce d'«un projet industriel solide». Les premières pistes devraient être dévoilées demain, mais Bernard Tachoires, délégué FO, estime «possible» que les déclarations définitives soient décalées de trois ou quatre jours : «Pour finaliser quelque chose d'honorable. C'est ce qu'on pressent.» Après l'annonce de la fermeture de l'usine Sogerma de Mérignac, le 12 mai, supprimant 1 050 emplois, le gouvernement avait obtenu qu'EADS applique un moratoire jusqu'à la fin du mois de juin.

Prestige.

Une fois par semaine, des réunions de travail rassemblent le gouvernement et la maison mère, au niveau national, ainsi que le préfet, les élus locaux et la direction de la Sogerma, au niveau régional. L'intersyndicale se dit «un peu troublée» de ne pas être associée à ces réflexions, mais reste optimiste : «On ne voit pas comment, après toutes les grandes déclarations qui ont été faites, on ne sortirait pas tous la tête haute.» Chacun aimerait espérer un recul d'EADS, qui consentirait finalement à conserver les activités sous son sigle. Mais cette solution paraît très peu probable. Le groupe ne gardera sans doute que les voilures d'avions de transport régional (ATR), les plus rentables. Il devrait se défaire de la maintenance, soit deux tiers des emplois de la Sogerma.

Pour les salariés, l'enjeu est donc de décrocher un repreneur «de prestige»