9,1 % de chômeurs en France : le taux est en baisse depuis quinze mois. Examen des recettes mises en place.
La baisse du chômage, c'est tout Borloo. 48 900 chômeurs de moins en mai (-2,16%), pour un taux de chômage de 9,1%. A son déjeuner de presse, hier, le ministre de la Cohésion sociale exultait. La sécurisation des parcours professionnels ? «On n'est qu'au début de la révolution.» Les contrats en alternance ? «On explose les compteurs.» La création d'emplois dans le bâtiment ? Ça tombe bien, le ministre du Logement c'est lui aussi. Et la baisse du chômage, elle est due à quoi ?
Le service public de l'emploi
Les maisons de l'emploi, le guichet unique Unedic-ANPE, le suivi mensuel des chômeurs... tout est en chantier, mais Borloo voit déjà les effets de l'accompagnement personnalisé : «Avec la Convention de reclassement personnalisé (CRP), les demandeurs d'emploi ont des rendez-vous plusieurs fois par mois avec leur conseiller : on a réduit de 50 % le temps de retour à l'emploi.» A l'automne, Jean-Louis Borloo avait demandé à l'ANPE de recevoir tous les chômeurs en fin de droits bénéficiant de l'allocation spécifique de solidarité, pour «trouver une solution». Bilan de Christian Charpy, directeur général de l'ANPE: «Environ 30 % ont retrouvé depuis un emploi à temps plein ou partiel.» Sur la même période, en 2004, «seuls 13 %» étaient sortis du chômage. Pour des syndicats de l'ANPE, ce «suivi» tournerait au contraire au «contrôle» et découragerait les chômeurs de pointer.
Le C