A partir d'aujourd'hui, chaque passager au départ d'un aéroport français paiera entre 1 euro (pour les vols intérieurs en classe éco) et 40 euros (vols internationaux en classe affaires) supplémentaires. Objectif : alimenter la centrale d'achat de médicaments, Unitaid, destinée à la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose dans les pays du Sud. Entretien avec Jean Dussourd, coordinateur de l'opération au ministère des Affaires étrangères. Celle-ci rassemble désormais 18 pays (1).
Vent debout il y a six mois, les compagnies aériennes paraissent s'être calmées ?
D'abord il y a eu un large mouvement d'adhésion citoyen autour de ce prélèvement symbolique pour une cause humanitaire. Plus de 100 000 personnes ont envoyé leur nom et prénom au 3 33 33 ou sur www.unitaid.eu, et sont devenues des «citoyens Unitaid», dont le sigle apparaît dans les échanges de ballons avant les débuts de matchs au Mondial. Les gens ont compris que Unitaid n'est pas un gadget, mais l'illustration d'une grande solidarité Nord/Sud. Nous avons ensuite dialogué avec le ministère des Transports et du Tourisme, avec les Aéroports de Paris, avec les agences de voyages. Tout le monde n'est pas béat d'admiration, mais on est loin de l'opposition torride de décembre. Nous allons d'ailleurs dès aujourd'hui distribuer 130 000 flyers, des notes d'information, afin d'expliquer à quoi sert la taxe : 1 euro, c'est trois fois moins cher qu'un espresso à l'aéroport...
Quelle vitesse de c