La crise d'EADS aura finalement eu raison de Noël Forgeard. Dimanche, le coprésident français du groupe, et le président de sa filiale Airbus, Gustav Humbert, ont démissionné de leurs fonctions et ont été remplacés respectivement par le président de la SNCF Louis Gallois et un ancien de Saint-Gobain Christian Streiff.
Forgeard, 59 ans, ex-patron d'Airbus, et son successeur à la tête de l'avionneur, Gustav Humbert, paient donc les nouveaux retards du programme d'avion géant A380. L'annonce de ces retards a fait chuter le titre EADS de plus de 26% en Bourse le 14 juin et provoqué une grave crise industrielle et de management depuis. Forgeard s'est ainsi trouvé au centre d'une controverse concernant la vente controversée d'actions quelques semaines avant l'annonce des retards. Dans le communiqué publié dimanche, il explique qu'il a décidé de démissionner «pour mettre un terme à une situation qui pouvait compromettre le règlement des difficultés actuelles d'Airbus et le développement d'EADS». «Je réaffirme solennellement que cette décision n'a rien à voir ni avec les difficultés opérationnelles d'Airbus dont je n'avais plus la responsabilité depuis un an, ni avec la polémique sur l'exercice de mes stocks options dont je rappelle qu'elles ont été exercées dans le strict respect des règles de déontologie et de droit», poursuit-il.
Louis Gallois, 62 ans, ancien président d'Aérospatiale, l'une des sociétés à l'origine de la création d'EADS en 2000, prendra la t
Changement de pilote pour EADS
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En se voyant nommé co-président exécutif d\'EADS, Louis Gallois retourne à ses premières amours aéronautiques après dix ans passés à la tête de la SNCF. Il remplace Noël Forgeard. /Photo d\'archives/REUTERS/Charles Platiau (Louis Gallois, en février dernier. PHOTO REUTERS.)
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publié le 2 juillet 2006 à 7h00
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