Le jeu de chaises musicales provoqué par le départ de Noël Forgeard de la tête d'EADS a ouvert la porte à une première opération recasage. Le choix du directeur de cabinet de Dominique de Villepin, Pierre Mongin, comme président de la RATP, est assez représentatif de ce qui ce fait en matière de remerciement pour service rendu au plus haut sommet de l'Etat. Jean-François Cirelli, ancien directeur adjoint de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, avait ainsi été nommé à la tête de GDF quand les choses ont commencé à mal tourner pour le Premier ministre. Hier, Dominique de Villepin a rendu hommage au «travail remarquable» de son directeur de cabinet et salué son successeur, Bruno Le Maire, en soulignant que «les numéros deux ont parfois vocation à devenir les numéros uns quand ils sont bons». Bruno Le Maire, 37 ans, est aux côtés du chef du gouvernement depuis 2002 dont il est l'un des plus proches collaborateurs. S'il n'a jamais dirigé d'administration, il est fin connaisseur de la machine gouvernementale et bénéficie de la confiance totale de Villepin. Il est lui-même remplacé à Matignon par le préfet Michel Cadot, 52 ans, actuellement directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, et condisciple de Dominique de Villepin et de Pierre Mongin à l'ENA.
Matignon explique qu'il n'y a pas d'autres changements à l'ordre du jour. Pourtant, là comme à l'Elysée, l'«après» est déjà dans toutes les têtes. Même si ce n'est pas encore l'hémorragie dans l'ent