Cubrial (Doubs) envoyé spécial
Vingt ans qu'on en parle, dix ans qu'on l'étudie, et enfin le début des travaux. Hier, dans un coin de verte campagne, le ministre des Transports, Dominique Perben, a lancé le chantier de la branche Est du TGV Rhin-Rhône. Longue de 140 kilomètres, la branche Est du TGV Rhin-Rhône doit relier Dijon à Mulhouse. A la fin des travaux, prévue en décembre 2011, Belfort sera à 2 h 25 de Paris (contre 3 h 50 actuellement) et Mulhouse à 6 h 25 de Barcelone (12 h 20 aujourd'hui). «C'est le seul TGV à ne pas passer par Paris», a souligné Michel Boyon, PDG de Réseau ferré de France (RFF). «C'est un système typiquement européen», a renchéri le ministre : «C'est un plus en termes de capacité de croissance économique, un enjeu extrêmement positif d'aménagement du territoire et de développement de l'emploi.»
L'Alsace, qui disposera dans un an du TGV Paris-Strasbourg, «ambitionne de devenir le carrefour de deux TGV à vocation européenne», a dit le président du conseil régional, Adrien Zeller (UMP). Pour les cinq ans à venir, les collectivités concernées tablent sur 6 000 emplois (dont 2 000 indirects) induits par le plus grand chantier de génie civil de France. Mais il faut aussi payer la note, plutôt lourde : 2,312 milliards d'euros, dont 654 millions répartis entre 19 collectivités des régions Alsace, Bourgogne et Franche-Comté. Le reste vient de l'Etat et de RFF (respectivement 751 et 642 millions) ainsi que de la Suisse (66 million