Quelque part, Ken Lay n'aura pas surmonté la condamnation à la prison qui lui était promise. A ses proches, l'ancien PDG d'Enron en disgrâce, reconnu coupable de fraude et de conspiration le 25 mai pour sa part dans la faillite en 2001 du groupe en énergie, avait confié à maintes reprises qu'il «ne pourrait jamais aller en prison». Sa peine, qui aurait pu atteindre 165 ans de prison, aurait dû être prononcée le 23 octobre. Mais Ken Kay est mort mercredi matin, à l'âge de 64 ans et il ne connaîtra jamais la vie en cellule.
C'est la famille qui a communiqué la nouvelle par l'intermédiaire d'un communiqué lu sur CNN. «Ken Lay est décédé tôt ce matin (mercredi) à Aspen (Colorad), dit le texte. Par respect pour la famille, nous ne donnerons aucun autre détail pour le moment». La chaîne financière CNBC a indiqué que Lay était mort d'une crise cardiaque. Sans autre précision.
Depuis le début des années 2000, Ken Lay vivait ce qu'il appelait «son calvaire». A la tête d'Enron, il était devenu le symbole d'une nouvelle vague de dirigeants, celle des «patrons pourris». Enron, dont la capitalisation boursière atteignait à son apogée 100 milliards de dollars, s'était effondré en quelques semaines après la découverte de malversations dans la comptabilité du groupe. Sa faillite, en décembre 2001, avait ruiné des milliers d'actionnaires et d'employés qui avaient investi dans les actions du groupe.
Lay avait choisi de défendre jusqu'au bout son «innocence», en rej
Ken Lay ne connaîtra pas la prison
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Enron founder Ken Lay talks to the media outside federal court after he was convicted on all charges in both his fraud and conspiracy and bank fraud trials in Houston in this May 25, 2006 file photo. Lay has died of a massive heart attack at his vacation home in Colorado, a Houston television station reported on July 5, 2006. REUTERS/Richard Carson/Files (USA) (REUTERS)
par F.Ro.
publié le 5 juillet 2006 à 7h00
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