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Le voyage part en Bourse

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Voyageurs du monde et Easyvoyage comptent sur les fonds levés pour dynamiser leur présence sur l'Internet.
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publié le 6 juillet 2006 à 21h52

Promis à devenir la première industrie mondiale d'ici 2020, le tourisme lorgne vers la Bourse cet été. Coup sur coup, deux entreprises moyennes du secteur en France parient sur le recours au marché pour financer leur développement, malgré un contexte boursier instable. Seul point commun entre le voyagiste haut de gamme Voyageurs du monde (VDM) et la start-up 100 % Internet Easyvoyage : la certitude que l'avenir du secteur se jouera de plus en plus en ligne. Entre le placement quasi bon père de famille sur l'inventeur du voyage sur mesure et le pari d'une explosion de l'e-tourisme, décryptage de deux modèles originaux.

Voyageurs du monde, le sur mesure et l'aventure

«On ne vend pas des vacances mais des voyages», a coutume de dire Jean-François Rial, le PDG de ce voyagiste pointu qu'il a repris en 1996 avec son compère Alain Capestan, un ancien de la finance comme lui. Ensemble et à coups d'acquisitions très ciblées, comme l'achat de Terres d'aventure en 2001, ces deux fous de désert ont réussi à faire prospérer ce tour opérateur atypique, le 8e français en 2005 avec un chiffre d'affaires de 172 millions d'euros et 587 salariés. Un groupe bénéficiaire présent uniquement sur des marchés de niche comme le voyage en individuel (10 à 15 % du marché) ou l'aventure (3 %), mais à la croissance plus soutenue que celle des best-sellers du secteur, tels le «7 jours mer-soleil» ou le circuit classique. Du tour du Burkina Faso en mobylette à la découverte du Kirghizistan ou de l'Ori