Pas de coup de pouce pour les chômeurs : le conseil d'administration de l'Unédic a décidé hier de compenser simplement l'inflation, en augmentant au 1er juillet de 2 % l'allocation versée aux 1 800 000 demandeurs d'emploi indemnisés par les Assédic. Une mesure aussitôt dénoncée par la CGT, qui réclamait une revalorisation au moins égale «à celles cumulées du Smic des années 2005 et 2006», soit respectivement 5,51 % et 3,05 %.
La CFDT, qui préside l'Unédic en alternance avec le Medef, réclamait pour sa part 3,05 % pour aligner l'évolution de l'allocation chômage sur celle du salaire minimum. Le patronat, qui dispose de la moitié des sièges au conseil d'administration de l'Unédic, n'a donc pas cédé sur ce point.
Expériences. Autre sujet de mécontentement d'une partie des syndicats : la poursuite des expériences de placement des chômeurs par des cabinets privés. Lancées en février 2005, elles devraient concerner cette année 46 000 demandeurs d'emploi contre 10 000 l'an dernier. Pour Jean-Claude Quentin (FO), «aucune évaluation crédible» des résultats de l'expérience n'a été faite. Dans la première phase, une demi-douzaine d'organismes, notamment le cabinet Ingéus, mais aussi BPI, Altedia, l'entreprise d'intérim Adecco et l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) se sont vus confier des missions d'aide au reclassement.
Ingéus a ainsi été chargé de prendre en charge des chômeurs de longue durée, comme à Rouen (lire ci-contre) et dans le Nord-Pas-de-Calais. La miss