Une révolution culturelle serait en marche chez America Online (AOL) aux Etats-Unis. Selon le Wall Street Journal, le fournisseur de services en ligne, filiale du groupe Time-Warner, envisage ni plus ni moins que de tirer un trait sur deux milliards de recettes provenant de ses abonnés à Internet à haut-débit. Pour les internautes américains disposant d'un accès à haut débit, l'abonnement aux services d'AOL serait gratuits. Seuls les clients se connectant en bas débit sur AOL continueraient de s'acquitter d'un abonnement mensuel de 26 dollars, pour financer les coûts élevés d'infrastructures de connexion (lignes téléphoniques, modems etc.)
AOL fait face à une véritable hémorragie: pas moins de 835 000 clients auraient résilié leur abonnement au premier trimestre 2006, entraînant une baisse de 13% des revenus associés. Le fournisseur de services en ligne n'aurait plus que 18,6 millions de clients, dont un tiers à haut débit, contre 26,7 millions quand la firme a connu son apogée, en septembre 2002. En abandonnant le payant, AOL espère, selon le Wall Street Journal, gonfler sa clientèle et gagner des recettes publicitaires.
«C'est un peu une surprise, commente Joe Laszlo, analyste de la firme d'études Jupiter Research, sur le site du San Jose Mercury News, le quotidien de la Silicon Valley. C'est un saut dans le vide. Une fois que vous avez opté pour le gratuit, il est extrêmement difficile de revenir en arrière, vers un modèle d'abonnement
AOL se prépare au tout gratuit
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par Denis Delbecq
publié le 7 juillet 2006 à 7h00
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