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Libération
Interview

«Les problèmes vont rester quel que soit le PDG»

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publié le 8 juillet 2006 à 21h55

New York envoyé spécial

Margarethe Wiersema est professeure de management stratégique à l'université d'Irvine en Californie et spécialiste du secteur automobile. Elle a travaillé dans les années 70 à la direction financière de General Motors.

Croyez-vous possible une alliance entre Nissan­Renault et General Motors ?

J'ai du mal à comprendre le jeu qui se joue. Il n'y a pas beaucoup de doublons géographiques ou industriels entre ces trois constructeurs qui pourraient générer des économies. Avec Chrysler et Mercedes, c'était plus clair : l'un était un généraliste, l'autre un constructeur de voitures de luxe. Ils ne sont pas sur les mêmes marchés. GM existe un peu en Europe avec Opel, en revanche Renault n'a aucune existence aux Etats-Unis. Renault est avant tout une entreprise française même si elle essaie d'être globale avec Nissan. Ce n'est pas ce que j'appellerais une entreprise très efficiente. Qu'est ce que vous allez apprendre d'une entreprise hexagonale qui n'est pas très concurrentielle ? Du côté opérationnel, des achats par exemple, il y a peut-être à gagner. Mais ce genre d'accord prend du temps à monter et à se voir dans un bilan. Cela fait six ans que l'alliance Nissan-Renault a été conclue et l'effet réel reste limité. Entre GM et Renault, ce sera encore plus difficile et long de standardiser les approvisionnements et les gammes. Je ne vois pas ce qui peut être accompli. Cette idée est agitée et discutée parce qu'un actionnaire minoritaire l'a présentée mais je ne vo