Madrid de notre correspondant
Seuls contre tous, au beau milieu de la saison touristique, les pilotes d'Iberia ont finalement mis leur menace à exécution. Leur mouvement de grève, commencé hier et qui se poursuivra jusqu'à dimanche, a obligé la compagnie aérienne espagnole à annuler 1 800 vols, soit un tiers de ses trajets quotidiens. 200 000 voyageurs seront affectés par l'annulation des liaisons aériennes (deux tiers nationales, un tiers internationales).
Médiation. La semaine dernière, des tentatives de rapprochement ont eu lieu entre la direction et la Sepla, le syndicat qui dit représenter les 1 800 pilotes d'Iberia. Mais rien n'y a fait. Ni même la médiation, ce week-end, du ministère des Infrastructures. Entre les deux parties, l'affrontement est total. Pendant toute la semaine, les usagers vont donc trinquer. Iberia a mis à leur disposition un numéro d'appel pour les informer de possibles vols alternatifs et des conditions de remboursement. La Fédération des consommateurs en action, la Facua, exige des indemnités oscillant entre 5 et 25 % du prix du billet au titre de dommages et intérêts.
A l'origine de la fronde des pilotes, il y a le lancement par Iberia de Catair, une compagnie low-cost qui devrait fonctionner à partir d'octobre. Pour les pilotes, il s'agit là d'une manoeuvre du président Fernando Conte visant à réduire les coûts et à transférer, progressivement, une partie des vols opérés par Iberia sous la nouvelle bannière. Dans un premier temps, la Sepla a exig