Bruxelles (UE) de notre correspondant
Le bras de fer entre Microsoft et la Commission européenne se durcit. Lassé des atermoiements du géant informatique, qui refuse de se plier à sa décision de mars 2004 le condamnant à cesser ses pratiques anticoncurrentielles (lire ci-contre), le gardien de la Concurrence s'apprête à lui imposer, dès aujourd'hui, une astreinte quotidienne qui pourrait, selon la Tribune, atteindre 3 millions d'euros par jour à compter du 31 juillet. En outre, la Commission devrait demander la liquidation d'une première astreinte qui lui avait été imposée le 10 novembre 2005 avec, peut-être, une «surprime», soit la coquette somme de 400 millions d'euros.
Insupportable. La Commission dispose de moyens de pression supplémentaire puisqu'elle peut imposer une astreinte pouvant atteindre jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires quotidien de l'entreprise, soit environ 4,5 millions d'euros par jour dans le cas de la firme de Gates. Elle espère ainsi que les actionnaires finiront par juger insupportable une telle ponction et obligeront la direction de Microsoft à se plier à la décision de l'exécutif européen. Celui-ci n'est pas seul dans cette affaire, les Etats membres lui ayant apporté, le 4 juillet, un soutien unanime lors de la réunion des experts en concurrence des Vingt-cinq.
C'est en mars 2004 que la Commission a condamné Microsoft à une amende de 497 millions d'euros pour «abus de position dominante». Elle a aussi exigé, d'une part, que Microsoft donn