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Libération

A Detroit, Carlos Ghosn fait un détour par les médias

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Le PDG de Renault défend le potentiel de l'alliance avec General Motors.
publié le 15 juillet 2006 à 21h59

New York envoyé spécial

Avant sa rencontre vendredi avec Rick Wagoner, président de General Motors, Carlos Ghosn a saturé les médias américains pour vendre son projet d'alliance entre l'ensemble Renault-Nissan et le constructeur américain. Le patron de Renault, dans ses interventions aux télés et dans les journaux, a fait montre d'un optimisme à toute épreuve, très éloigné de la froideur des patrons américains de GM. «Je ne serais pas là aujourd'hui si je ne pensais pas que c'était énorme, énorme», s'est-il ainsi défendu à la veille de la rencontre à Détroit, confidentielle, avec Wagoner. Même ferveur dans le Detroit News, où Ghosn défend «le gros lot» que constituerait un accord entre les trois constructeurs. «Le potentiel est gros», avance-t-il, ajoutant, prudent, que tout dépend de l'accueil de GM et de son patron Wagoner. «Si GM pense que c'est mieux pour eux d'être seuls, on arrête.»

Icône américaine. Les deux hommes se sont rencontrés vendredi, moins de deux semaines après l'intervention très publique de Kirk Kerkorian, qui détient 10 % du capital de GM, et a lancé cette idée d'alliance franco-américano-japonaise. Ghosn veut aller vite et espère une réponse avant la fin de l'année.

A Detroit, patrie de GM, premier constructeur mondial et icône américaine, manque de toute évidence le même enthousiasme. La semaine dernière, le conseil d'administration de GM a chargé Wagoner d'«explorer» les possibilités d'un accord. Sans plus. Le pr