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Libération

Bernard Thibault rattrapé par le comité d'entreprise d'EDF

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Le numéro un de la CGT serait entendu demain par la justice.
publié le 18 juillet 2006 à 22h00

Le filet judiciaire se resserre autour de la CGT. Le numéro 1 de la confédération, Bernard Thibault, devrait être entendu demain par le juge Jean-Marie d'Huy, en charge depuis février 2004 d'enquêter sur la gestion à tiroirs du comité d'entreprise d'EDF-GDF. Ni la CGT ni le parquet n'ont souhaité, hier, confirmer ou infirmer l'information révélée par leParisien dans son d'édition d'hier.

Arrangements. En plus d'instruire sur les motifs d'abus de confiance, de faux et usage, d'escroqueries et recel, le magistrat a en effet obtenu de pouvoir examiner de près la situation de certains salariés à éclipse. C'est notamment le cas de Marie-Christine B., officiellement détachée par EDF au comité d'entreprise du groupe à Montreuil, mais en réalité employée, de janvier 1999 à février 2002, quelques centaines de mètres plus loin, au siège de la CGT, comme secrétaire de Bernard Thibault. Lequel a nié avoir bénéficié de ses services au-delà des «heures de délégation» officiellement répertoriées. Surtout, selon le Parisien, l'intéressée, aujourd'hui en «inactivité de service» ­ en retraite dans le jargon d'EDF ­, aurait été «mise à disposition gratuitement» par la fédération CGT des mines et de l'énergie, syndicat majoritaire et gestionnaire du comité d'entreprise d'EDF-GDF. Si cette information était avérée, le délit d'emplois fictifs serait alors constitué. Un début.

Faute de disposer de ressources financières identifiées et en suffisance, les synd