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Libération

BioMérieux, un labo de prospérité sociale

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L'entreprise cultive une politique de dialogue et d'intéressement avec les salariés.
publié le 19 juillet 2006 à 22h01

Lyon correspondance.

Ils disent «Christophe», comme ils disaient «Rodolphe», son frère aîné mort il y a dix ans dans le crash de la TWA (lire ci-dessus). Comme ils parlent d'«Alain», leur père, actuel président de BioMérieux. «C'est une entreprise encore très familiale, explique Marie-Anne Gibert, déléguée CFDT au siège du groupe, à Marcy-L'Etoile, dans l'ouest lyonnais. Les Mérieux étaient très présents, très accessibles.» Elle raconte Christophe, «qui mangeait à la cafétéria comme tout le monde», Rodolphe, «qui avait suivi les formations professionnelles comme les autres», Alain à qui on n'hésite pas à écrire personnellement quand on a un problème, les pots de départs où il est présent, etc.

Ordre. «Les Mérieux ont toujours eu cette attitude très paternaliste et l'ont transmise aux cadres notamment chez les DRH», explique Alain Thollet, le délégué central CGT qui qualifie, «de complètement atypique» le climat social chez BioMérieux. De fait, il est visiblement difficile de trouver ici un employé qui se plaigne de ses conditions de travail. «On n'est pas un syndicat très virulent. Ce n'est pas vraiment nécessaire ici», avoue d'ailleurs Alain Thollet. En trente-quatre ans de maison, il n'a connu qu'un seul conflit. Une grève de quatre jours en 2002 lors des renégocations salariales. Lui-même minimise l'événement. «Quelques jeunes se sont lancés là-dedans, puis tout est rentré dans l'ordre.»«L'ordre»,