Lyon correspondance
Hier après-midi, de nombreux employés des laboratoires BioMérieux, leader mondial du diagnostic in vitro, se sont rendus à Lyon pour l'enterrement de Christophe Mérieux, vice-président du groupe et promis à devenir le numéro un. L'occasion de s'incliner devant une tragique fatalité familiale. Car l'histoire se répète chez les Mérieux. Christophe Mérieux, 39 ans, a succombé vendredi à un malaise cardiaque dans la piscine de la propriété familiale où les Mérieux s'étaient rassemblés pour l'anniversaire de la mort de Rodolphe, frère cadet de Christophe, dans le crash de la TWA, le 17 juillet 1996. C'est à la suite de sa disparition que Christophe Mérieux avait intégré le groupe. Cet homme discret, victime d'un enlèvement à l'âge de 9 ans (la famille avait alors dû payer une rançon de 20 millions de francs), se destinait à l'origine à une carrière de médecin humanitaire. Alain, son père, actuel président du groupe, devait lui passer le relais très prochainement.
Une fois de plus chez les Mérieux, le destin en a décidé autrement. Depuis la fondation en 1897 de l'institut Mérieux par Marcel Mérieux, élève de Pasteur, les successions familiales ont été contrariées par des disparitions brutales. Jean, fils aîné de Marcel, désigné comme successeur, est mort en 1927 après avoir contracté une méningite foudroyante lors d'une manipulation dans son labo. Son frère cadet Charles a du coup repris la maison. Celui que l'on surnommait «le docteur», et qui a fait la f