Il faudra un jour rendre hommage à cette majorité UMP. Elle le mérite. Hier, à l'occasion des auditions des patrons de Suez, d'EDF et de GDF, les députés de la majorité ont prouvé qu'ils avaient de la ressource. Car avant même que ne commence l'audition de Gérard Mestrallet, le boss de Suez, les députés socialistes ont choisi de quitter la salle, qualifiant ces séances de question-réponse de «mascarade». François Brottes, le porte-parole du groupe, a annoncé, une fois dans le couloir, que son parti se tenait prêt à déposer «15 000 à 20 000 amendements» lors de l'examen du texte le 7 septembre. Et a trouvé un curieux prétexte à sa politique de la chaise vide : la non communication d'un avis (non définitif) de la Commission européenne sur les conséquences en matière de concurrence de la fusion entre Gaz de France et Suez.
«Bonnes vacances». Le président de la commission des Affaires économiques, Patrick Ollier (UMP) a eu beau expliquer qu'il ne pouvait pas détenir ce document, puisque «confidentiel», rien n'y a fait. Exit donc les socialistes et «bonnes vacances», a crié un député de la majorité. Ce sera en fait une fausse sortie. Puisqu'une heure et demie plus tard, ils reviendront pour écouter Pierre Gadonneix, le patron d'EDF, pour ensuite quitter définitivement la salle. Tout cela n'est pas grave, car les députés UMP s'occupent de tout : tenir le rôle de la majorité et celui de l'opposition.
Après cinq heures d'audition, les députés UMP opposés à