Lyon correspondance
Hewlett-Packard ne sait plus quoi faire de ses employés... qui veulent partir. L'été dernier, l'entreprise annonçait la suppression de 1 200 postes en France sur 4 800, dont une majorité sur le site de Grenoble. Suite à une mobilisation sans précédent des employés, HP avait fini par limiter le nombre d'emplois supprimés à moins de 800. Mais, surtout, l'entreprise de matériel informatique a lancé un appel aux départs volontaires sur des bases très avantageuses. Résultat : HP ne licencie personne mais doit aujourd'hui faire face à un excédent de candidats au départ. Quelque 350 employés en trop inscrits au plan social. Or, cette semaine, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, la direction a annoncé qu'elle ne remplacerait pas tous les postes des volontaires excédentaires, déclenchant la colère des syndicats. Et les candidats au départ sont inquiets. Beaucoup vont partir en vacances sans savoir s'ils vont effectivement pouvoir quitter HP.
«Durant toute cette année, on a eu le souci d'avoir une démarche constructive avec la direction, qui a beaucoup fait pour que cela se passe bien, aidant les volontaires à finaliser leurs projets. Là, on a l'impression d'un énorme retour en arrière», explique Didier Pasquini, délégué CFE-CGC. Comme cela avait été le cas lors d'un précédent plan social en 2003, les syndicats ont en effet assez facilement obtenu le versement d'indemnités de départ équivalentes en moyenne à deux-trois ans de salaire. Auxquelles s'aj