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Libération

L'Italie n'a plus peur du plombier polonais

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Rome a levé ses restrictions à l'entrée des Européens de l'Est sur son marché du travail.
publié le 22 juillet 2006 à 22h03

Les plombiers polonais, les électriciens lettons et autres cuisiniers slovaques pourront travailler librement en Italie. Le gouvernement de Romano Prodi a jugé que l'arrivée de travailleurs des pays d'Europe de l'Est membres de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004 n'aggraverait pas le chômage dans la péninsule. Exit donc le quota de 170 000 permis de travail imposé par Silvio Berlusconi. L'Italie devient le huitième des quinze anciens Etats membres à lever ses restrictions à l'entrée sur le marché du travail.

Alors que l'UE avait accordé aux Etats une période de transition de deux ans (reconductible jusqu'en 2009 puis, éventuellement, jusqu'en 2011), seuls le Royaume-Uni, l'Irlande et la Suède avaient d'emblée ouvert leurs portes. Ils ont été rejoints depuis par l'Espagne, la Grèce, la Finlande et le Portugal, le 1er mai dernier.

C'est que la crainte d'un afflux massif de travailleurs s'est éloignée. Au Royaume-Uni, le pourcentage de ressortissants des dix nouveaux membres ne dépassait pas 0,4 % de la population en âge de travailler en 2004. En Suède, 0,1 % des actifs disposaient d'un permis de séjour. Bien qu'il soit impossible d'établir un lien direct, la Commission européenne n'a pas manqué de souligner la croissance forte de ces pays et leur taux de chômage relativement faible.

Même en Autriche et en Allemagne, les deux pays les plus réticents en raison de leur proximité géographique avec les nouveaux Etats membres, le pourcentage n'était respectivement que de 1,2 % et