Faut-il y voir l'effet «pétrole en folie» ou celui de la montée des inquiétudes environnementales ? Le segment des 4x4, qui s'était en quelques années imposé sur le marché hexagonal au point de s'y ménager un joli petit créneau, semble avoir récemment perdu de sa superbe. Passé en dix ans de 1,3 % à 5,3 % du marché des voitures particulières, le SUV (Sport Utility Vehicles) connaît en effet un sérieux coup de frein, alors que s'ouvre, samedi, le salon du 4x4 de Val d'Isère. Avec un peu moins de 60 000 immatriculations au premier semestre 2006, le voilà qui recule de 5,7 % en un an. Un glissement plus important que celui du marché automobile dans son ensemble, qui se replie, lui, de 1,6 %. A titre de comparaison, l'an passé, les ventes de 4x4 avaient bondi de 14,7 %.
Le ralentissement n'est pas aussi net qu'aux Etats-Unis, le pays où, jusqu'ici, le SUV était roi. «Même les Américains commencent à se dire qu'il faut rouler plus propre et plus économique, analyse-t-on chez Renault. Après la première guerre du Golfe, les stars roulaient en Hummer, qui était devenu fashion. Aujourd'hui, elles roulent en hybride...» General Motors vient ainsi d'arrêter la production du Hummer Alpha, cher à Arnold Schwarzenegger. Un mastodonte de 3 tonnes, 5 mètres de long et 2,20 mètres de large, dérivé d'un véhicule Humvee de l'armée américaine. Tout un symbole.
Plus de CO2. C'est un fait indéniable : le gigantesque SUV perd du terrain au profit de 4x4 plus compacts. «Le mar