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Libération

Les employés de Hewlett-Packard

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publié le 22 juillet 2006 à 22h03

Michel, 42 ans

En attente d'une promesse d'embauche

«On se sent inutile»

Michel a passé dix-sept ans de sa vie chez Hewlett-Packard au service finances-achat. Aujourd'hui, il dit : «Je n'aime plus travailler chez HP.» Lorsque la direction a annoncé la mise en place d'un nouveau plan social en septembre, il n'a pas hésité. Il partira dès qu'il aura obtenu une promesse d'embauche ailleurs, avec un chèque de 90 000 euros. Mais, insiste-il, ce n'est pas ce qui l'a motivé. Depuis trois ans, son service d'achat a été délocalisé vers l'Inde et la Pologne. «On a commencé en aidant les Indiens et les Polonais. Et puis, peu à peu, ils ont appris le métier, ils ont moins besoin de nous. Je ne fais quasiment plus que des rapports sur leurs activités. On se sent inutile.» Michel dissimule mal une certaine lassitude. Lorsqu'il est entré chez HP, la société était encore dirigée par ses deux fondateurs, Hewlett et Packard. «Il y avait une fierté dès qu'on sortait un nouveau modèle.» Aujourd'hui, il avoue ne même pas connaître les nouveaux produits HP. «Ça m'intéresse plus vraiment.»

Dominique, 43 ans

A racheté une société d'édition de cartes postales

«J'étais bien chez HP, mais...»

Dominique et deux collègues de HP ont investi un million d'euros pour racheter et développer une société d'édition de cartes postales à Lyon. «Tout le package de HP y est passé.» Le package, pour ces cadres qui ont passé de longues années dans le groupe (Dominique