Berlin intérim
L'industrie automobile allemande est-elle à la veille d'un nouveau scandale ? Avec cette fois, dans le rôle du corrupteur, Faurecia, un équipementier français, filiale de PSA. Hier, l'affaire a pris de l'ampleur après qu'un deuxième cadre du sous-traitant automobile a été placé en détention provisoire, quelques jours après la remise en liberté d'un premier. Les deux employés de la filiale allemande sont soupçonnés par la police d'avoir distribué au moins 600 000 euros de pots-de-vin entre 1998 et 2005 à des cadres de Volkswagen et Audi en échange de contrat de sous-traitance. D'autres constructeurs allemands et européens pourraient aussi être concernés, Faurecia fournissant sièges, tableaux de bord et consoles à Ford, BMW et Opel. Le porte-parole allemand de Faurecia s'est refusé à toute précision sur le nombre de personnes impliquées par l'enquête, se bornant à confirmer le fait que l'instruction judiciaire «ne concernait pour l'instant que la branche allemande» de l'équipementier français. Ce n'est pas rien car, avec 30 % de son chiffre d'affaires réalisé en Allemagne, ce marché est devenu crucial pour l'entreprise. Elle y emploie plus de 10 000 employés répartis dans 28 usines et 8 sites de recherche.
C'est le fisc allemand qui a le premier constaté d'importants mouvements de sommes en espèces dans les comptes de l'entreprise, a révélé Der Spiegel. Les enquêteurs auraient notamment découvert 70 000 euros en billets cachés sous la chaudière d'un