Il a joliment évoqué une «petite déception». Question de point de vue. Jean-Martin Folz, PDG de PSA, qui présentait hier ses résultats du premier semestre, n'a pas tenu, loin de là, son objectif de marge opérationnelle : à 691 millions d'euros, celui-ci dérape de 44,6 %. Le bénéfice net, lui, à 303 millions d'euros, glisse de 59,7 %. Ce qui a conduit le groupe à réviser sa marge opérationnelle à 2,4 % du chiffre d'affaires, contre 2,8 % prévus initialement.
Reflux. C'est la troisième fois en un an que le constructeur lance un avertissement sur ses résultats. Ce qui s'est traduit, à la Bourse de Paris, par une glissade de plus de 10 % du titre. Qu'on ne s'y trompe pas : pour Jean-Martin Folz, la stratégie du premier constructeur français n'est pas en cause : «L'impact négatif vient des vents contraires extraordinairement forts que nous subissons depuis trois ans.» Et, au premier chef, de l'envolée des matières premières, acier et surtout des métaux précieux (dont les hausses ont oscillé entre 50 et 200 %). Laquelle «pèse plus lourdement qu'attendu» et devrait, en 2006, peser de 450 millions d'euros sur la marge du groupe. «Nous pensions assister à un reflux des matières premières, qui avaient progressé de manière inconsidérée. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Et ce n'est pas fini», a estimé le PDG du groupe automobile.
Autre facteur problématique pour PSA, outre le recul des ventes, en Europe occidentale, de 0,7 % : le poids de l'euro