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Libération

EMI recule sur son alliance avec Warner

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La Cour européenne de justice avait remis en cause celle de Sony et BMG.
publié le 28 juillet 2006 à 22h06

EMI, troisième maison de disques mondiale, a annoncé hier qu'elle renonçait «pour le moment» à une fusion avec Warner, le numéro 4. «Le conseil d'administration d'EMI a décidé de ne pas poursuivre la recherche d'un accord avec Warner Music en vue d'une fusion. Le conseil réexaminera sa position à la lumière des développements futurs», selon un communiqué publié par EMI. La direction de Warner n'a pas souhaité commenter la décision. Manifestement, les deux fiancés ont tiré les conséquences de la décision de la Cour européenne de justice, rendue le 13 juillet, de s'opposer au rapprochement entre Sony Music et BMG. «Nous sommes ravis de cette décision. Un rapprochement entre EMI et Warner Music aurait eu des conséquences graves en matière de position dominante», se félicite Me Isabelle Wekstein, avocate des labels indépendants.

Depuis quelques années, le marché est largement dominé par Universal Music, filiale du Français Vivendi, suivi de Sony BMG, une coentreprise détenue par le conglomérat japonais Sony et le groupe allemand de médias Bertelsmann. L'accord, remis en cause par la Cour européenne entre Sony et BMG, avait pendant un moment ramené de cinq à quatre le nombre des grandes maisons de disques mondiales. Avec Universal Music, Sony-BMG, EMI et Warner vendent ensemble environ trois CD sur quatre dans le monde.

EMI, la maison de disques du groupe britannique Coldplay et du chanteur anglais Robbie Williams, et Warner Music, qui vend les albums de Madonn