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Libération

Ghosn parle mariage, et peu des marges

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Malgré des résultats en baisse, le constructeur s'étend sur son projet d'union avec GM.
publié le 28 juillet 2006 à 22h06

Dans l'industrie automobile, les annonces de résultats se suivent, mais ne se ressemblent pas. Du moins en apparence. Mercredi, Jean-Martin Folz, PDG de PSA Peugeot Citroën, dévoilait des résultats semestriels en chute libre, avec marge opérationnelle et bénéfice net dérapant respectivement de 45 % et 60 % (Libération d'hier). Une vague de mauvaises nouvelles qui lui avait valu une délicate explication de texte, et qui avait plombé l'action de plus de 10 %. Hier, en comparaison, son homologue et concurrent de Renault, Carlos Ghosn, a semblé surfer sur une vaguelette, expédiant l'exercice en moins de trois quarts d'heure chrono. Se limitant, en matière d'explicitation des résultats, au minimum syndical. Et préférant s'étendre sur le projet d'alliance entre Renault et Nissan, d'une part, et, de l'autre, General Motors.

Plan d'action. Les apparences, pourtant, sont trompeuses. Car, comme celle de son concurrent français, la marge opérationnelle de Renault dévisse bien, elle aussi, de plus de 37 % au premier semestre. Elle ne représente plus que 2,7 % du chiffre d'affaires du constructeur, contre 4,4 % un an plus tôt. Mais, là où le PDG de PSA promet pour septembre un «plan d'action pour restaurer notre profitabilité», Carlos Ghosn, lui, l'a déjà dégainé. En février dernier. Le patron de la marque au losange l'a rappelé hier : selon les termes de son «contrat 2009», la marge opérationnelle du groupe s'élèvera à 6 % dans trois ans. Promis, juré.

Autre astuce : la que