Menu
Libération

Kazaa rentre dans le rang

Article réservé aux abonnés
L'éditeur de logiciel de partage de fichiers a signé un accord avec les grandes compagnies d'édition musicale • Kazaa versera 115 millions de dollars de droits d'auteur et installera des filtres pour bloquer les fichiers illégaux
par Jordan Pillet
publié le 28 juillet 2006 à 7h00

Principale bête noire des éditeurs de musique, le réseau de partage de fichiers numériques Kazaa, va renoncer à proposer des contenus illégaux pour devenir une plateforme légale. Cette annonce a été faite par deux grandes organisations de l'industrie phonographique l'IFPI (fédération internationale) et la RIAA (association américaine). Selon leur communiqué «les grandes compagnies d'édition musicale sont parvenues à un accord à l'amiable avec les opérateurs du site de "peer-to-peer" Kazaa».

Selon le porte-parole de Sharman Networks, propriétaire du site, Kazaa devra verser 115 millions de dollars pour dédommager les détenteurs de droits d'auteurs. Un réglement à l'amiable qui permettra d'éviter les procès prévus en Australie et aux Etats-Unis. Cet accord prévoit aussi la transformation de Kazaa en site légal grâce à l'installation de filtres avec mots-clés pour bloquer les fichiers illégaux.
Cette transformation avait été rendue obligatoire par la justice australienne qui a considéré en novembre 2005 que le site ne pouvait pas rester en l'état.

Kazaa n'est pas le premier site à opérer ce changement. Une décision de la Cour Suprême américaine avait obligé en juin 2005, des sites comme Grokster ou iMesh, à faire leur mue. En effet, selon l'arrêt de l'institution, proposer des téléchargements illégaux revenait à se rendre responsable et complice de la violation de la propriété intellectuelle.

«Cette solution est la meilleure pou