Berlin intérim
L'étau se resserre autour de Pierre Lévi président de l'équipementier français Faurecia, filiale de PSA. Alors qu'il déclarait il y a quelques jours «vouloir que la justice allemande fasse toute la lumière» sur l'affaire de corruption mettant en cause son entreprise, le parquet de Francfort a annoncé vendredi que le PDG français avait reconnu par écrit qu'il était au courant depuis 2001 des versements de pots-de-vin par des employés de la filiale allemande de son entreprise. Le parquet considère que Lévi a encouragé ce système en ne le dénonçant pas.
Des centaines de milliers d'euros auraient ainsi été payés aux directeurs des achats de plusieurs fabricants automobiles allemands en échange de contrats de sous-traitance. La rumeur impliquant directement Pierre Lévi courait depuis mercredi, jour où Volkswagen (VW) a confirmé que le groupe allait déposer plainte. Une plainte accompagnée d'une lettre de son président au président de PSA (actionnaire majoritaire de Faurecia), réclamant, selon l'hebdomadaire Der Spiegel, le limogeage du patron de Faurecia.
Mouvements de fonds. Selon le parquet de Francfort, le système de corruption aurait été mis en place dès 1998 chez l'équipementier français Sommer Allibert, racheté en 2001 par Faurecia, qui aurait poursuivi ces pratiques coupables. L'affaire a été découverte l'an dernier par le fisc allemand, constatant d'importants mouvements de fonds en liquide dans les comptes de la filiale allemande de Faurecia. La