New York intérim
A peine le courant est-il revenu chez les 100 000 habitants du Queens, après deux semaines de coupure, qu'un nouveau quartier de New York, Staten Island, s'est retrouvé dans le noir ce week-end. Seules 10 000 personnes ont été touchées. Alors qu'une nouvelle vague de chaleur arrive sur la ville, Consolidated Edison, le fournisseur d'électricité pour 9 millions de New-Yorkais, a, cette fois, pris les devants : «Nous nous attendons à une demande record, mardi et mercredi. Eteignez vos appareils quand vous ne les utilisez pas.» Ce genre de message exaspère les consommateurs. «Pourquoi devons-nous payer pour leurs erreurs ?» demandent-ils d'un bout à l'autre du pays. Que ce soit à New York ou en Californie, où plus de 1 million de personnes ont subi des coupures de courant ces deux dernières semaines, les autorités et les compagnies d'électricité ont désigné le même responsable : l'exceptionnelle vague de chaleur. En Californie, les météorologues estiment en effet qu'une telle canicule ne se produit que «tous les vingt ou vingt-cinq ans». Chauffés à blanc pendant vingt-deux jours, les transformateurs ont sauté les uns après les autres. Mais les premières analyses mettent au jour d'autres causes : le manque d'investissements dans un réseau de distribution vieillissant.
Câbles fondus. Ce n'est pas une découverte : les pannes géantes de 2001 en Californie et d'août 2003 dans le Nord-Est avaient révélé que le réseau construit il y a trente ans ne