Menu
Libération

Le livret A s'élève, le PEL pleure

Article réservé aux abonnés
Seul le taux du premier, distribué par la Poste et la Caisse d'épargne, augmente de 0,5 %.
publié le 1er août 2006 à 22h50

D'un côté, vous avez un livret A, dans lequel vous pouvez piocher quand vous le souhaitez, et dont le taux gagne encore un demi-point aujourd'hui, pour passer de 2,25 à 2,75%. De l'autre, les plans d'épargne logement (PEL) : argent bloqué pendant quatre ans, pour un taux de 2,50%. Lequel de ces deux placements, tous deux en perte de vitesse, allez-vous bien pouvoir choisir ?

Tandis que 46 millions de Français se réjouissent de la hausse du taux de rémunération du livret A (et des autres produits d'épargne réglementée : livret bleu, Codevi, livret d'épargne populaire), les distributeurs exclusifs ­ Banque postale et Caisse d'épargne ­ se frottent les mains. Les autres banques pestent. Alors que les PEL ne font déjà plus recette ­ les sommes déposées ont diminué de 5,5% entre mai 2005 et mai 2006 ­, le livret A devrait permettre à la Poste à et à l'Ecureuil de chiper des clients. La Fédération bancaire française (FBF), qui réclame depuis des années la fin du monopole de l'attribution des livrets A, s'est émue de ce qu'elle considère comme une hérésie bancaire. «Il serait logique que la rémunération d'une somme peu liquide soit plus élevée que celle d'une épargne liquide.» Un courrier devrait être adressé au directeur du Trésor, Xavier Musca, «pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la cohérence des taux de l'épargne réglementée»... et éviter, surtout, de perdre des parts de marché.

Le ministère de l'Economie se défend en faisant valoir que le taux des PEL