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Libération

Maître du véhicule

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publié le 5 août 2006 à 22h52

Tokyo de notre correspondant

Rien ne semble freiner l'expansion de Toyota. Pendant que les américains Ford et General Motors restent englués dans leurs problèmes de compétitivité, le premier constructeur nippon et deuxième mondial a publié, vendredi, des chiffres canons. Lors de son premier trimestre de l'année qui court d'avril à juin, Toyota a vu son bénéfice bondir de 39,2 %, à 2,54 milliards d'euros, pour atteindre le plus gros bénéfice de son histoire. Dopé par de très bonnes ventes sur le marché nord-américain (pour la première fois, Toyota a doublé Ford au mois de juillet), le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 13,2 %. Près de 2,09 millions de voitures (+ 7,3 % en un an) auront été écoulées pendant les trois premiers mois de l'exercice. Dans un Japon qui a recouvré une croissance solide, le constructeur de Nagoya pète le feu. Soixante-dix ans après sa création, l'ex-entreprise de textile reconvertie dans l'auto, qui peinait dans les années 70 à exporter ses «usines-tournevis», est l'enseigne industrielle la plus profitable de la planète.

Nouvelles usines. Alors que l'industrie automobile mondiale ne parle que de surcapacités de production, Toyota annonce qu'il va inaugurer six nouvelles usines jusqu'en 2010. Cette année, le constructeur nippon consacre 10 milliards d'euros à ses deux nouveaux transplants (en Chine et au Texas). Et construira dans la foulée, en 2007, une nouvelle usine en Chine (à Canton), une autre en Russie, une troisième en Thaïlande. Puis un