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Libération

Déboires en vue pour le vin français

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Malgré une reprise des exportations, la surproduction australienne menace la filière.
publié le 7 août 2006 à 22h53

Alors que la dernière tournée de distillation de crise donne des résultats plutôt mitigés (lire ci-dessus), les exportations de vins et d'alcools français redressent la tête. Elles ont grimpé de 18,6 % en valeur au cours des cinq premiers mois de l'année, selon les chiffres publiés par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (Fevs). Un signe encourageant qui permet aux professionnels d'espérer battre en 2006 le record historique enregistré en 2003, date à laquelle les exportations avaient représenté 7,81 milliards d'euros sur douze mois. Des grandes régions viticoles, c'est le Bordelais qui tire le mieux son bouchon du jeu sur les cinq premiers mois de l'année, avec des exportations en augmentation de 40,9 %. La Bourgogne doit se contenter de 9,6 %, l'Alsace se défend avec 6,4 %. Les vins de Loire, eux, ont continué à piquer du nez avec - 6,5 %.

La bonne santé du vin tricolore sur les marchés étrangers peut s'expliquer par plusieurs phénomènes favorables. Et d'abord par un marché planétaire globalement porteur et en croissance régulière : «La consommation annuelle de vin augmente chaque année de 1 million d'hectolitres, notamment parce que les femmes en boivent davantage», constate, par exemple, Jacques Berthomeau, ancien contrôleur général des offices passé au privé et animateur d'un club de réflexion baptisé Sans interdit. Autre facteur qui soutient l'export, l'expansion du marché nord-américain, le premier au monde : pendant les cinq premiers mois de 20